Un repas contre un service [PV Ran]

Mael errait un peu sans but dans la ville, il n'y avait pas tant de monde c'était une heure matinale. Mais les rares personnes qu'il avait pût croiser n'avait pas comprit ce qu'il désirait, étant muet c'est difficile de se faire comprendre...

En relevant la tête il vit quelqu'un, il s'en approcha joignant les mains pour le supplier mais cette personne recula vivement. Ses supplications n'y firent rien et la personne s'enfuie presque en courant... encore un échec... il se releva et continua de marcher. Il ne savait pas où il était et il était tellement affamé ! Pourquoi était-il dans cette ville ? Où était-il exactement ? Pourquoi ? Et surtout pourquoi avait-il des oreilles et une queue de chat ?
En croisant une rivière l'idée d'attraper un poisson lui était venue mais il était trop faible et n'y était pas arrivé...il s'était alors trempé pour rien.

C'est devant une taverne que ses jambes ne le soutinrent plus, il trèbucha contre le mur se rappant les mains sur le murs rugueux. Il se laissa glisser à terre et resta à moitié couché, il sanglota un peu mais même pour cela il n'avait plus de force. Le sommeil fini par avoir raison de lui et il s'endormit, bien que son ventre gargouillait un peu...

Quand la rue commençait à être fréquenté, personne ne faisait vraiment attention à lui, les enfants venaient parfois le pousser du bout d'un bâton pour voir s'il était encore vivant. A chaque fois il réagissait comme un chat malade : montrant les dents en feulant agressivement, les faisant fuir.
Ne pouvait-on pas le laisser tranquille si c'était ainsi qu'il devait mourir ? Il soupira et se roula en boule à nouveau par terre...

Quelques heures plus tard ce fut quelques pervers qui vint l'embêter, il ne pouvait pas se défendre n'ayant aucune force contre des brutes.

> Bwahaha ! Regarde moi ça... il essaye de se défendre... Fit un premier.
> Vraiment ? Je le trouve pitoyable à gémir de la sorte... mais il est mignon... t'en ferait quoi toi ? Lança le deuxième au troisième.
> Hum je sais pas...il m'a l'air à bout, un chaton comme ça on le prend et on laisse pour mort dans un coin...

Ranskaa se réveilla, comme tous les jours, vers 6 heures. Il s'habilla rapidement, attrapa sa hache et sa besace qu'il accrocha dans son dos, et quitta sa maison au 1 rue du Ciel. Il fit comme à son habitude le chemin jusqu'à la tanière en une demi heure, alors qu'elle n'était qu'à 500 mètres. Il regardait les arbres en fleurs à cette période de l'année, et se laissait aller à ressentir la légère brise sur son visage. Il trouvait cela agréable. les premiers jours du printemps. Quelle joie de se sentir revivre ainsi. Un sourire se grava encore plus profondément sur sons visage deja souriant. Puis arriva 7 heures, horaire d'ouverture de son bar. Toujours plus joyeux, il sortit les clefs de son sac et entreprit la mis en route de sa boutique. Il déverrouilla les volets, la porte, alluma quelques chandelles à l'intérieur, et se positionna derrière son bar. Là où il se sentait le mieux, en somme. Il posa sa hache contre le comptoir, à l'arrière, et sa besace sur un tabouret. Le barman attrapa des verres sales et commença à les nettoyer.

Quelques clients arrivèrent, et l'homme à la hache s'en occupa gaiement. Qu'il aimait son poste de Barman dans cette ville! Parler avec les badauds n'avait rien d'intéressant, mais sa proximité avec l'alcool lui plaisait plus que tout. De plus, parmi les poivrot qu'il rencontrait, peut-être y aurait-il un jour une belle rencontre?

Il s'était fait cuire une pizza dans le petit four à pain que le bar possédait, puis lorsque sonnèrent les deux heures de l'après midi, il fit une pause pour prendre l'air. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit un semi cadavre sur la coté de la porte, apparemment ennuyé par trois personnes. Son sang ne fit qu'un tour dans sa tête, et il s'approcha.

"Salut les gars, vous avez un problème?"

Les trois hommes arrêtèrent de se concentrer sur le jeune garçon allongé par terre et tournèrent leur attention vers le barman d'1 mètre 80, tout en muscles, qui s'appuyait sur sa hache, d'un air presque nonchalant. Ils l'encerclèrent, d'un air réprobateur, comme pour lui donner des leçons d'un regard. Il sourit.

"S'expliquer tous les 4 hein? Ca me parait une bonne idée."

Ranskaa répondait aux trois gringalets sans la moindre once de peur dans la voix et jouait avec les mots afin de les égarer dans leurs pensées. Ses doigts tâtaient délicatement le manche de sa hache, jusqu'à ce qu'il décide que les fauteurs de troubles en avaient trop fait. Sa poigne de fer souleva soudainement l'outil, qu'il mania comme un poignard, assomant en un coup au passage, avec le plat de la lame le premier des trois "agresseurs" Les deux autres s'enfuirent sans demander leur reste, laissant Ranskaa seul avec un homme évanouit et un autre à demi mort.

Le Barman regarda tranquillement les deux fuyards disparaitre au coin de la rue, puis il se saisit du jeune garçon à moitié dans l'autre monde et le fit s'assoir à l'intérieur du bar.

"Salut mon gars. Un petit remontant?"

Araell se faisait quelque peu touché par l'un des trois, un quatrième homme avec une hache arriva en plus... le pauvre Araell trembla comme une feuille mais mais en observant la scène il comprit qu'il lui venait en aide. HA ! Enfin quelqu'un de gentil ici ! Avant qu'il n'ai eu le temps de se redresser il fut prit par le col et emmener dans la taverne et poser de force sur une chaise.
Quelle force, Araell en restait bouche bée, enfin en même temps pour le peu de gras qu'il avait sur les os... Araell ne devait pas être lourd.

Quand l'homme lui proposa quelque chose Ara essaya de lui faire comprendre par des gestes qu'il ne pouvait pas parler, puis en voulant lui faire comprendre qu'il avait faim son estomac grogna. Il posa ses mains sur son ventre en rougissant, au moins l'autre devait sûrement comprendre ce qu'il désirait. Araell sera ses mains l'une contre l'autre en s'inclina pour le remercier.
Il l'observa alla derrière son bar et attendit alors sur sa chaise, il n'y avait pas grand monde dans la taverne. Il se demandait où il était, il repensa alors à son père... ses frères et ses sœurs... ses amis surtout, il pensa à eux. Les danseurs aux tenus coloré et légères avec qui il s'amusait, il ne le reverrait plus jamais et ne danserait plus avec eux. Quelques larmes coulèrent de ses yeux en y pensant et il les essuya d'une façon un peu enfantine.

L'étranger ne parlait pas beaucoup. Ranskaa était encore tombé sur un gars bizarre, c'était certain. Il soupira à moitié, et lui posa une question. Au moins lui répondrait-il.

"Et ben alors mon gros, t'as soif?"

L'étranger ne répondit pas. Il se contenta de faire des gestes avec ses mains. Un muet. Ha. Le Barman leva les yeux au ciel.

"Par Thor, ya qu'à moi que ça arrive des emmerdes de ce genre."

Ses paroles fut interrompues par un grognement effrayant. L'homme étrange rougit. C'est lorsque le grondement se répéta que Ranskaa comprit qu'il s'agissait de son estomac. Le muet avait faim. L'homme à la hache ri de bon coeur et, après lui avoir demandé son nom en lui tendant un bout de papier et un crayon, disparut derrière le bar à la recherche d'un petit quelque chose à manger pour le muet. Il revint deux minutes après avec un plat énorme et fumant de salade, de légumes, de viandes et de sauces dégoulinantes. Il souleva d'une main l'étranger et le posa à une table, avant de lui servir quelques grosses louches de son plat dans une écuelle.

"T'es pas végétarien au moins? Parce que moi si, alors t'as pas intérêt à m'en laisser une miette!" déclara-t-il l'air faussement menaçant avant d'éclater de rire en voyant l'expression sur le visage du jeune homme.

Le grand homme essayait d'avoir des réponses de lui mais Araell ne pouvait qu'essayer de lui faire comprendre par des gestes. Il prit le crayon et le morceau de papier et réfléchis un instant... hum il ne savait écrire qu'en hiéroglyphes, sûrement que l'homme ne connait pas cette écriture...

Il fini quand même par écrire son nom sur le morceau de papier en quelques signes. Puis regarda les gens qui entraient dans la taverne, un vieux monsieur aux cheveux blancs et au look d'aventurier le remarqua, gêné Araell détourna les yeux. Le vieux bonhomme s'installa à la table à côté et prit discrètement le bout de papier alors que le grand tavernier revint avec de la nourriture.

> "T'es pas végétarien au moins? Parce que moi si, alors t'as pas intérêt à m'en laisser une miette!"

Araell ouvrit de grand yeux quand il se fit menaçant et se fit tout petit, mais quand il rit en rougit et se détendit, sûrement que ce n'était que pour le taquiner. Araell prit l'assiette entre ses doigts et la fourchette et commença à manger, après deux grandes bouchées qu'il engloutis il sourit au tavernier reconnaissant de son hospitalité. Le vieux au look d'archéologue par contre posa le papier face au tavernier en se manifestant.

>Drôle d'écriture qu'il a là le p'tiot ! Fit-il avec une voix typique des vieux mais sur un ton jovial. Jamais vue de d'sa d'nos jours... p'tête bien sur des sites archéologiques mais en dehors...

Ranskaa regarda le jeune muet manger en rougissant. Quel homme étrange. Un vieil habitué qui était entré peu de temps après l'étranger, posa sèchement le papier sur la table, et déclara:

"Drôle d'écriture qu'il a là le p'tiot ! Jamais vu de ça d'nos jours... p'tête bien sur des sites archéologiques mais en dehors…"

Ranskaa ne lâchait pas son invité d'un cil, et, examinant l'écriture étrange de ce dernier, se gratta le menton, d'un air songeur, toujours souriant. D'où ce jeune homme étrange pouvait-il venir? Il regarde la vieux bonhomme et lui demanda si il savait lire ces signes.

"J'suis pas sûr du tout, mais me semble bien qu'c'est des hiéroglyphes. J'ai d'ja étudié l'truc, ca donne un nom du genre "Araell", "Azraell" ou queq'chose dans le tas."

Le barman hocha la tête et regarda tour à tour les deux autres hommes. Il se gratta le menton, et fixa le plafond un moment. Ce village était décidément très étrange. Des gens arrivaient sans qu'on sache d'où ils venaient, eux même l'ignorant aussi la plupart du temps.

"Donc Araell, serais-tu capable de nous dire d'où tu viens? As-tu la moindre idée de ce qui t'as amené ici?"

Ranskaa prit une chaise et s'assit à côté des deux hommes, un sourire au lèvre.

Comment il était venu ici ? Cela allait être dure à expliquer il reprit le morceau de papier et tenta à coups de dessins de pyramides et de bonhomme bâton qu'il avait été jeter dans un tombeau et qu'il avait fini par mourir de faim. Cela il l'exprima en montrant son ventre, puis il essaya d'expliquer qu'il était arrivé ici après avoir entendus des voix.

> Ha! Attend petit tu va trop vite... Fit le vieux. On t'à jeter dans une pyramide ? (Araell hocha la tête) Ouai un tombeau quoi... et après?

Araell tenta d'expliquer qu'il avait entendu des voix. Le vieux arrivait tant bien que mal à décrire ses gestes. On arriva enfin à comprendre qu'il avait entendus des voix venant de nul part avant de mourir de faim et qu'il s'est réveillé en plein milieu d'un champ.

> D'accord ! Ben j'te rassure petit tes pas l'seul qu'a atterrit sur c'bout de terre sans savoir comment... même que sont presque tous dans ce cas là j'ai envie de dire... pas vrai tavernier ?

Le vieux mis une tape dans le dos d'Araell qui faillit se cogner le nez contre la table puis le vieux commanda deux bières. Une pour lui et une pour Araell, ce dernier ne savait pas comment il allait remercier ces deux personnes...surtout le tavernier qui lui avait servit à manger. Il n'avait rien dans ses poches et encore moins de bijoux qu'il aurait pût lui donner. Non il avait été dépouillé avant de se faire jeter dans la pyramide.

Ranskaa avait suivi l'histoire du jeune muet avec beaucoup d'intérêt. Enfin quelqu'un qui se souvenait au moins de bribes de son passé. Mais ces derniers temps, de nombreux nouveaux avaient fait leurs arrivées au village. Beaucoup trop de "cas isolés". Ranskaa en était certain à présent, ce village n'était pas normal. On ne pouvait pas s'en échapper, et lorsqu'on y entrait ce n'était pas de son plein gré.

Mais après tout, cette vie soit disant forcée au village, n'était-elle pas préférable à celle qu'il aurait pu mener au dehors? Il irait interroger les dieux, plus tard. Pour le moment, il lui fallait s'occuper de son invité.

"Alors, Araell! Qu'est ce que tu comptes faire maintenant? Rester au village? Essayer de t'enfuir? Y a-t-il quelqu'un pour t'attendre, au dehors?"

Ranskaa remplit le verre du vieil homme ainsi que celui du plus jeune, et s'empressa d'ajouter:

"Si tu ne sais pas quoi faire, attends un peu pour réfléchir, les portes de mon bar te seront grandes ouvertes!"

Le barman contempla quelques instants le regard perdu mais reconnaissant du muet. Aucun doute, le chevelu à la hache s'était pris d'affection pour ce jeune homme.

Araell réfléchit un instant, s'enfuir? quelqu'un l'attendait-il vraiment au dehors ? Il baissa les yeux sur sa chope pensif puis sur un coin du papier il écrivit quelques hiéroglyphes qu'il passa au vieux pour qu'il traduise.

> Apparemment, si je comprend bien, le p'tio il dit qu'il y à plus personne pour l'aider au dehors. Donc il va rester ici.

Araell hocha la tête doucement puis il bus une gorgée de sa chope. Il la reposa et se frotta les yeux d'une façon un peu féline sans le faire exprès. Puis il regarda le tavernier et le vieux, s'il y avait des gens aussi gentils pourquoi partir hein ? Évidement cela ne ramènera pas son père mais peut importe, s'il pouvait réussir à vivre mieux à présent c'est tout ce qu'il lui importait.

> Bon... faut que j'y vais, les jeunes... Fit le vieux en se levant, il paya les consommations et sortit du bar. A plus !

Araell le regarda partir puis regarda le tavernier... hum comment ils allaient se comprendre à présent ? HA que c'est dur d'être muet... il se gratta la joue un peu gêner, il ne savais pas quoi faire à présent...

Ranskaa encaissa l'argent que lui tendait le vieux, et le regarda partir jusqu'à ce que la porte ne se ferme derrière son petit pas clopinant. Il se tourna de nouveau vers Araell. Le pauvre semblait complètement perdu. Le barman se gratta le menton en quête d'une idée pour le jeune homme muet. Que pourraient-ils faire maintenant qu'ils n'avaient plus aucun moyen de se comprendre? Une idée germa dans le cerveau du patron du bar: seuls les érudits savaient lire les hiéroglyphes. Et où trouvaient-on les érudits? À la bibliothèque, bien entendu.

Ni une, ni deux, il attrapa vivement le bras du jeune danseur, confia le bar à Yuya qui arrivait (enfin) et sortit en courant de l'échoppe, en direction de la bibliothèque, deux rues plus loin. Après tout, peu importait ce que pensait le muet, tout ce que voulait Ranskaa c'était l'aider à sa façon, sans faire mine d'essayer de comprendre les gestes que l'étranger faisait.

Ils arrivèrent, après 5 minutes de marche, devant le grand escalier de marbre qui menait aux lourdes portes de la bibliothèque. Il regarde brièvement Araell qui semblait essoufflé. Il patienta quelques instants, le temps que ce dernier se remette de ses émotions, puis il le força à monter les marches avant lui. Les voilà dans le hall de la bibliothèque. Les rayonnages touchaient presque le plafond, mais personne ne savait d'où venaient tous ces livres. Après tout, peu importe.

Un jeune binoclard, que Ranskaa semblait avoir déjà croisé quelque part, s'approcha d'eux.

"Salut Ranskaa, comment ça va?"

Le barman répondit, enjoué, et fit un geste vers Araell, manquant de peu de l'éborgner.

"Voila, ce p'tit gars muet, là, vient d'arriver et il cause que par… hier… ogly… phes… un truc comme ça. Tu sais déchiffrer ça?"

Tout d'un coup Araell fut tiré brusquement en dehors de la taverne... Il ne comprit pas où ils allaient, et le grand homme ignorait ses gémissements ou ses protestations : il essayait désespérément de tirer sur son bras, en vain.

A la fin de la course, car il devait presque courir à côté du tavernier pour ne pas trébucher il pût reprendre son souffle. Mais à peine eut-il reprit ses esprits qu'il fut pousser vers les énormes portes... Ils entrèrent dans un endroit impressionnant, pour ne pas dire qu'Araell était effrayé. Les rayonnages montaient au plafond on se demandaient même comment cela se faisait qu'il y ait autant de livres...
Un hommes avec des lunettes approcha. Ranskaa expliqua au bibliothécaire qu'il ne communiquait que par hiéroglyphes, ce qui était vrai.

> Hum...encore un qui vient d'une époque bizarre. Fit le binoclard et remettant ses lunettes sur son nez. Hum, et bien, je n'ai pas grand chose pour vous aidez à part qu'il apprenne à écrire comme nous, c'est encore la solution la plus simple.

Savoir écrire comme eux? Araell hocha la tête pour montrer qu'il était d'accord, apprendre il voulait bien, même si c'est long !

> En attendant... tu peut emprunter un livre pour essayé de traduire ce qu'il écrira. Ajouta le binoclard en se tournant vers Ranskaa.

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